Givet

GIVET : « ON REGARDE DEVANT»
Le défenseur monégasque connaîtra sa cinquième sélection à Chypre, mercredi, après quatre sorties encourageantes pour son avenir tricolore. Son sens du combat a aidé les Bleus à rester inviolés depuis plus de 300 minutes, mais il refuse de tirer la couverture à lui alors que l'équipe de France peine à remonter la pente.
« Les gens ont le droit de penser ce qu'ils veulent. »
« Gaël Givet, après deux matches nuls consécutifs à domicile, l'équipe de France semble mal embarquée dans ces éliminatoires. Qu'en pensez-vous ?
Contre l'Irlande (0-0), il était important de ne pas perdre. On se contentera de ce point. Le classement, personne n'y pense. On ne les voit plus, ces résultats nuls, on regarde devant. Ce qui compte, c'est Chypre mercredi, la victoire là-bas, c'est tout. On prend les matches un par un. Alors bien sûr, il faudra l'emporter à l'extérieur si on veut espérer, peut-être à Dublin d'ailleurs. Mais j'attends aussi le moment où on se déplacera pour jouer contre des équipes qui feront le jeu à la maison. Ça nous facilitera la tâche, avec la rapidité de nos attaquants.

A quel type de match vous attendez-vous, à Nicosie ?
Je ne connais pas trop cette équipe de Chypre, à part l'attaquant Okkas, que j'ai croisé un peu, puisqu'il évolue à l'AEK Athènes, qu'on avait rencontré avec Monaco en Ligue des champions l'an dernier. J'avais aussi vu le précédent Chypre-France (1-2) en tribunes. J'avais joué la veille avec les espoirs (en septembre 2002, Okkas avait ouvert le score pour les Chypriotes). Il ne faut pas avoir d'états d'âme et jouer avec un gros état d'esprit. En tout cas, ce n'est pas le domaine où on pêche. Les gens ont le droit de penser ce qu'ils veulent, on fait le maximum. Contre l'Irlande, il y avait du mieux par rapport à Israël. C'était le cran au-dessus. Il faut s'appuyer là-dessus, sinon on n'avancera pas. Ce qui compte, c'est la Coupe du monde 2006.


« Je ne me dis pas que je suis installé »
De votre côté, vous semblez gagner votre place dans une défense qui ne prend pas de buts.
C'est le travail de toute l'équipe qu'il faut féliciter, pas celui des défenseurs. Pour l'instant, on a la confiance du coach. J'espère que ça continuera. Mais ça peut aller très vite. Je ne me dis pas que je suis installé. Le plus important, c'est l'équipe de France. Les cas personnels passent après.

Quel regard portez-vous sur votre association avec Sébastien Squillaci, votre partenaire à Monaco ?
On se connaît bien et on s'apprécie dans la vie. Du coup, on se dit les choses. On a aussi quelques automatismes. On a fait quelques progrès, mais on joue dans un système différent de celui de Monaco. Parfois c'est plus difficile. L'équipe de France, c'est vraiment différent, c'est le niveau au-dessus. On se rassure un peu tous les deux, comme quand on a débuté ensemble en L1.


« Je n'arrive pas trop à réaliser »
Est-ce spécial d'évoluer devant Fabien Barthez, qui a encore sauvé la patrie samedi ?
Il est très rassurant. Il nous a beaucoup parlés avant et pendant le match. Pour moi, c'est le meilleur gardien qui existe. Quand il a quelque chose à faire, il le fait bien. C'est clair qu'il soulage.

Que représentait-il lorsqu'il était à Monaco pendant vos années de formation ?
Il était une idole pour moi, parce qu'en plus, j'étais supporter de Marseille avant sa venue. Devant lui, j'étais comme ça (il mime un jeune en pamoison). J'avais 16-17 ans, je n'ai jamais pu m'approcher de lui pendant un entraînement commun, je le voyais de loin (Givet n'avait pas encore 19 ans lorsque Barthez est allé à Manchester United, le 30 mai 2000, juste avant le titre de champion d'Europe des moins de 18 ans en Allemagne, où Givet était titulaire). Je n'arrive pas trop à réaliser que je joue avec lui, avec ces grands joueurs. Je suis très content de connaître ça.

N'est-ce pas là que se trouve une partie des problèmes actuels de l'équipe de France ?
Peut-être effectivement. A nous de nous dire qu'on n'est pas là pour rien et qu'il ne faut pas se poser de questions.

Prenez-vous vraiment du plaisir dans ce contexte tendu ?
Le simple fait d'être à Clairefontaine me procure beaucoup de plaisir. C'est un rêve, pour beaucoup de joueurs. J'espère que ça va continuer.

Et pendant que vous jouez ?
Aussi ! Chaque minute qui passe, je prends du plaisir, à condition de vouloir la gagne. »

Bon je suis daccord Givet a fait un bon match face a l'Irlande